Questions-Réponses > Technique

Le 30 mars 2017, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), qui avait été mandatée par le Ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer (sa Direction générale de la prévention des risques), et la Direction Générale de la Santé, a publié son avis relatif aux effets sanitaires liés aux basses fréquences sonores (20 Hz à 200 Hz) et infrasons (inférieurs à 20 Hz) émis par les parcs éoliens. Dans ses conclusions, l’Agence a souligné que « les connaissances actuelles en matière d’effets potentiels sur la santé liés à l’exposition aux infrasons et aux basses fréquences sonores ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores ».

Il convient de rappeler que déjà en 2013, confirmant les conclusions de son rapport de 2008, l’ANSES avait indiqué que « les émissions sonores des éoliennes ne sont pas suffisantes pour générer des conséquences sanitaires directes, tant au niveau de l’appareil auditif que des effets liés à l’exposition aux basses fréquences et aux infrasons ».

En d’autres termes, on peut considérer que les risques sont inexistants.

Les personnes les plus exposés aux infrasons sont les techniciens de maintenance, qui travaillent quotidiennement à proximité immédiate des éoliennes. A ce jour, aucun cas de problème de santé ou de maladie professionnelle n’a été répertorié dans le monde en lien avec les infrasons.

Le rapport de l’ANSES de mars 2017 (280 pages) est téléchargeable au lien suivant: https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2013SA0115Ra.pdf

Sur le sujet la loi* est parfaitement claire : le démantèlement incombe, quel qu’en soit le prix, à la société qui exploite le parc éolien. Dans notre cas, c’est la société Parc Eolien Mont des 4 Faux, filiale du groupe EDF, qui devra le prendre en charge. Cette obligation est également reprise dans les baux signés avec les propriétaires des terrains.

Une provision de 50 000 € par éolienne est d’ailleurs obligatoirement* mise en place à cet effet sous forme de garantie financière. Cela ne limite bien entendu pas la responsabilité de la société à cette somme.

Le vrai coût du démantèlement des parcs éoliens : EDF Renouvelables a pour la première fois démantelé un parc éolien en 2015 ; la facture a été inférieure à 50 000 € par éolienne.

Par ailleurs, il est important de noter qu’une éolienne est presque totalement recyclable et ne laisse pas de polluant sur son site d’implantation. Elle comprend de grandes quantités de matériaux valorisables, tel l’acier et le cuivre.

Modalités de remise en état d’un site après exploitation d’un parc éolien : cette opération comprend :

  • le démantèlement des aérogénérateurs et du système de raccordement au réseau électrique ;
  • l’excavation des fondations (jusqu’à 2 m pour les terrains forestiers, 1 m pour les terrains agricoles et 30 cm pour les terrains rocailleux non agricoles) et le remplacement par des terres comparables aux terres situés à proximité ;
  • le décaissement des aires de grutage et des chemins d’accès sur 40 cm (sauf si le propriétaire du terrain souhaite les maintenir en l’état).

* Code de l’environnement, article L 553-3, son Décret d’application n° 2011-985 du 23 août 2011 pris et l’arrêté du 26 août 2011 relatif à la remise en état et à la constitution des garanties financières pour les éoliennes.

 

Affirmer qu’une éolienne ne tourne que 25% du temps reviendrait à dire que le vent ne souffle que 3 mois par an. Une éolienne démarre quand le vent atteint la vitesse d’environ 3 mètres/seconde (15 km/h) et s’arrête – pour des raisons de sécurité – lorsqu’il dépasse 25 mètres/seconde (90 km/h). De plus, les développeurs de projets choisissent généralement des sites plus venteux que la moyenne.

Aussi, en réalité, on constate que les parcs éoliens tournent plus de 80%  du temps, même si ce n’est pas à puissance maximale.

 

Plusieurs situations peuvent justifier l’arrêt d’une éolienne :

– Sans un vent minimum (15 km/h environ), la turbine ne peut être suffisamment activée pour produire l’électricité. Le rotor est alors immobilisé.

– Au-delà de 90 km/h de vent, un dispositif stoppe volontairement le fonctionnement de l’éolienne. Il s’agit à la fois de prendre une mesure de sécurité et d’éviter une usure prématurée des composants mécaniques de la turbine.

– Lors des phases de maintenance ou de réparation, le rotor est immobilisé.

Des phénomènes de perturbations des ondes (radio, télévision) ont été constatés.

C’est pourquoi, les études préparatoires à l’implantation d’un parc éolien prennent désormais en compte l’ensemble des servitudes radioélectriques.

Cependant, si une perturbation est constatée malgré les précautions prises, après l’implantation des éoliennes, le développeur éolien est dans l’obligation d’intervenir et de rétablir la bonne réception des signaux dans les meilleurs délais.

Un radar, qui utilise les ondes hertziennes pour détecter des objets divers (aéronefs pour les radas aéronautiques et défense, gouttes d’eau pour les radars de météorologie), peut être perturbé par les éoliennes.

Plusieurs familles de solutions sont en cours de mise au point :

  • rendre les éoliennes moins réfléchissantes aux ondes radars (solution mise en service en 2016 par EDF Renouvelables face à un radar météorologique dans le sud de la France ; il s’agit d’une première mondiale) ;
  • améliorer les capacités de traitement du signal du radar existant (ce qui sera réalisé par le ministère des armées sur son radar de Reims) ;
  • ajouter un deuxième radar dans un secteur géographique permettant compenser les pertes de détection du premier radar (solution proposée par EDF Renouvelables pour le projet du Mont des Quatre Faux et validée par le ministre des armées).

La gestion de l’intermittence et de la variabilité est fondamentale dans la gestion d’un système électrique, avec ou sans énergies renouvelables : variations importantes de la consommation, panne et déconnections de groupes thermiques, etc.

Tout est une question d’anticipation de ces phénomènes, afin de pouvoir y répondre lorsqu’ils surviennent. C’est la même chose pour les énergies renouvelables : on est de plus en plus capable de prévoir la vitesse du vent ou l’ensoleillement suffisamment longtemps à l’avance pour que la production soit parfaitement intégrée à l’équilibre offre-demande.

De plus, en répartissant les sources de production d’énergies renouvelables, on diminue l’impact de l’intermittence. En effet, ne pas les concentrer toutes au même endroit évite de voir la production s’effondrer au moindre nuage ou à la moindre « panne » de vent. À 500 kilomètres de distance, la météo est rarement la même !